C’est Parti mon kiki !!! Roule ma Poule !!! En Voiture Simone !!! - 28.01.09 (jour 2)

Publié le par Simon

 

C’est avec les doigts frigorifiés et engourdis que je vous écris. En effet, je viens de passer les trois dernières heures les mains sur la barre en inox de Camerone.

Eh Oui ! nous venons de partir. L’Aventure commence ! Wouhou ! et je viens de terminer mon premier quart (c'est à dire, veille à la barre).

C’est donc le jour prévu que nous partons… c’est beau, pour une fois que je ne suis pas à la bourre. Hier encore, quand je vous écrivais, nous étions pessimistes sur notre date de départ (à cause de l’orientation des vents sur notre route) et pensions plutôt larguer les amarres ce week-end.

Mais ce matin, une main me réveilla, c’était celle du cap’tain. Il faut se lever. Jusque là c’était « grâce mat’ » (9h), mais aujourd’hui ce fut 7 h. Marcus a dejà eu le temps de consulter les prévisions météo et de prendre la décision de lever l’ancre à la vue d’une fenêtre météo favorable.

C’est donc une matinée animée qui s’annonce. Nous avalons notre petit déjeuner et le pont est très vite en effervescence car nous voudrions prendre la mer pour 12 h. Ainsi, nous fixons les vélos, le surf de Julien, nous faisons les pleins d’eau et de gaz … et enfin nous achetons les derniers produits frais. Nous rangeons et préparons le bateau et déjà notre esprit est occupé par la navigation qui nous attend. La tension monte...

12 h sonne, nous venons de quitter notre place cul à quai, nous sommes dans les temps et nous remontons le chenal qui nous mènera à l’extérieur du port et en pleine mer pour environ 24 h. Pour un début nous nous lançons directement pour 130 milles en direction des Iles Hyères, de ses odeurs de pins et d’eucalyptus. Pour une première nav’ ensemble à bord de Camerone c’est une belle entrée en matière.

Nous avions initialement prévu de faire plusieurs petites navigations de jours le long des côtes du Languedoc, mais la météo et la faible fenêtre météo qu’elle nous laisse nous encouragent à allonger le premier pas. Nous allons donc couper droit le Golfe du Lion.

C’est donc avec la fin des vents soutenus des vents de ce week-end que nous pointons l’étrave au 90, plein Est. La brise souffle depuis la terre et ce qui m’impressionne est que malgré des rafales à plus de 30 nœuds (ce qui commence à être costaud…) la mer reste plate comme sur mon cher plan d’eau. Camerone avance donc allègrement sous voilure réduite et file plus de 7 nœuds appuyé sur son flanc tribord (droite). Nous laissons à babord (l’autre droite) Gruissan , le cap d’Agde, Sète, etc. Actuellement nous nous éloignons des côtes qui se confondent désormais avec l’horizon, la mer se forme et nous nous préparons pour cette première nuit en mer.

Pour moi, ce n’est pas la première fois que je m'éloigne ainsi des côtes mais la sensation que je ne saurai encore décrire est toujours la même… Nous quittons tout repère physique et nous nous en remettons à nos outils de navigation.

 

C’est assez incroyable de se dire qu’aujourd’hui nous partons d’un côté de la Méditerranée, et que si tout va bien, nous reviendrons par l’autre. Nous aurions ainsi fait le Tour… et bien des choses auront changé je pense.

 

Allez je vous laisse, j’ai faim et il commence à faire sombre à bord. Je vais me faire un bout de pain avec du camenbert, il ne faut perdre le Nord … humm … tout va bien, et je dois me reposer pour mon prochain quart entre 3h et 6 h du matin.

 

Bonne grève générale pour demain ;) . Nous ici, nous avons décidé avec un jour d’avance de faire aussi notre grève : la grève de l’emmerdement. Et si tout va bien, celle-ci devrait durer quelques mois J.

 

Merci pour vos commentaires qui m'encouragent à continuer malgré la difficulté de mise à jour de mon blog.

Simon, le 28.01.09 quelque part sur l’eau.

Publié dans Journal de Bord

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